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Comment conjuguer les bénéfices des rénovations du bâti ou réhabilitations de friches avec la présence d’espèces protégées ?
Le 30 janvier 2024
La préservation de la biodiversité a rejoint aujourd’hui le carbone sur la scène des enjeux environnementaux et soulève de nombreuses questions liées à sa protection dans des sites abandonnés ou exploités, où des espèces protégées trouvent refuge.
ARP Astrance a eu le plaisir d’aborder le sujet lors de la conférence « Comment conjuguer les bénéfices des rénovations du bâti ou réhabilitations de friches avec la présence d’espèces protégées ? » présenté par Jérémy DURAND, Alice MAGNE, Chefs de projets et Victor LAVISSE, Directeur de Gondwana, pôle Biodiversité & Paysage d’ARP Astrance à retrouver dans son intégralité ici.
Les friches, leur réhabilitation et leurs enjeux en matière de biodiversité
Jérémy DURAND, chef de projets chez ARP Astrance, nous explique que la sensibilisation à la biodiversité a engendré une réflexion approfondie sur la rénovation des bâtiments et la transformation des terrains abandonnés, donnant ainsi naissance à plusieurs lois.
Dans les années 50, de nombreux acteurs se sont saisis du sujet de la biodiversité conduisant aux premières études d’impact dans les années 70. Les règlementations environnementales ont évolué, avec l’introduction de la séquence ERC en 2010 et son renforcement en 2022 par la clause Filet. Les années 2020 ont également mis l’étalement urbain sous les projecteurs avec le ZAN (Zéro Artificialisation Nette).
La réhabilitation du bâti et l’aménagement des friches se présentent comme des solutions pertinentes pour concilier les besoins immobiliers croissants, la protection de la biodiversité et répondre aux exigences de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Ces actions limitent l’étalement urbain, tout en offrant des opportunités de renaturation, en faisant de la place à des espaces verts plus qualitatifs, en valorisant le patrimoine architectural, et en promouvant l’économie circulaire.
Biodiversité dans les friches : un réservoir écologique réglementé
Les friches, qu’est-ce que c’est ? Selon l’INSEE, c’est « un espace bâti ou non, anciennement utilisé pour des activités industrielles, commerciales ou autres, abandonné depuis plus de 2 ans et de plus de 2 000 m² ». Malgré une perception souvent négative, les friches agissent comme des réservoirs écologiques, abritant jusqu’à 58% de la flore d’un territoire (Muratet et al.2008, publié sur le site de l’Agence Régionale de la Biodiversité). C’est pour ces raisons que réaliser des diagnostics écologiques lors de la réhabilitation de friches ou de bâtiments est primordiale pour protéger l’écosystème, ainsi que respecter les mesures environnementales (mesures ERC : évitement, réduction, compensation) lors de projets de construction pour minimiser l’impact sur la biodiversité. Trois principaux points sont soulignés :
Expertises et retours d’expériences d’ARP Astrance : A retenir
Phasage du chantier : organiser le travail en étapes pour éviter de perturber la biodiversité pendant des périodes sensibles, comme la reproduction.
Conservation de zones propices à la reproduction : protéger des zones cruciales pour la reproduction des animaux au lieu de les détruire.
Compensation en cas d’impact résiduel : si des impacts sur la biodiversité persistent, mettre en place des mesures de compensation, soit en créant de nouveaux habitats (in situ) ou en dehors du site impacté (ex situ). Cependant, la compensation est complexe et coûteuse, nécessitant la recherche d’habitats similaires à proximité.
Par exemple, des projets immobiliers, même de petite envergure comme la surélévation d’un bâtiment à Paris, peuvent être confrontés à la présence de moineaux qui nichent dans la toiture. La destruction des lieux de nidification peut compromettre la reproduction et les nourrissages. Il est donc nécessaire de réaliser le chantier en plusieurs phases pour éviter les périodes sensibles, conserver les zones propices à la reproduction, et installer des abris artificiels pour compenser la perte de cavités naturelles, explique Jérémy DURAND.
Le processus de définition des mesures ERC, (évitement, réduction, compensation) doit être coconstruit avec l’ensemble des acteurs du projet, en suivant la stratégie SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporellement défini). Ces mesures doivent être budgétisées et adaptées au contexte économique de l’opération. Il est essentiel de justifier, mesurer et suivre ces mesures au fil du temps, avec parfois des suivis sur 30 ans après la livraison du projet !
Témoignages lors de la table ronde
Suite à cette présentation, une table ronde animée a été entamée, offrant une tribune aux retours d’expériences et témoignages de professionnels du domaine. Pierrick DANIAU, Directeur de projets chez IDEC, Antonin VORKAUFER, Directeur du développement Grands Projets Urbains chez ALTAREA, et Alice MAGNE, Cheffe de projets chez ARP Astrance, ont partagé leurs expériences, notamment en évoquant un contrat général.
Suite à cette présentation, une table ronde a débuté. Elle a permis de mettre en lumière des retours d’expériences de projets et témoignage avec Pierrick DANIAU, Directeur de projets chez IDEC, Antonin VORKAUFER, Directeur du développement Grands Projets Urbains chez ALTAREA et Alice MAGNE, Cheffe de projets chez ARP Astrance.
La discussion a permis de mettre en avant les défis rencontrés dans la transformation des friches urbaines, avec un accent particulier sur la préservation de la biodiversité. Les intervenants ont souligné l’importance croissante de prendre en compte les enjeux écologiques lors de la conception de projets. La réglementation « zéro artificialisation nette » émerge comme un défi potentiel pour les professionnels travaillant sur des terrains déjà délaissés. Tous les experts ont souligné la nécessité de maîtriser techniquement et économiquement la transformation de ces terrains tout en intégrant la biodiversité. La coopération avec les autorités et la création d’habitats favorables à des espèces urbaines deviennent des éléments clé pour relever ces défis et concilier les impératifs réglementaires avec la préservation écologique.
Pour en savoir plus sur cette conférence et la découvrir dans son intégralité, nous vous invitons à consulter le lien suivant juste ici sur notre site, et ici sur YouTube.
Si vous souhaitez en discutez avec nos experts, n’hésitez pas à contacter :
Jérémy DURAND, Chef de projets : jdurand@arp-astrance.com
Alice Magne, Cheffe de projet : amagne@arp-astrance.com
Victor Lavisse, Directeur de Gondwana : vlavisse@arp-astrance.com
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