L’archipel de Vinci : l’union fait la force

 

Article de Julie DOHEN : https://workplacemagazine.fr/dans-le-bureaux-de/15238/l-archipel-de-vinci-l-union-fait-la-force

Le groupe Vinci a pris depuis quelques mois ses quartiers à l’ouest de Paris, à Nanterre plus précisément. Pour accueillir et regrouper ses collaborateurs, il a pensé son nouveau siège comme un archipel, rassemblant plusieurs entités avec un ­objectif précis en tête : rapprocher les équipes et favoriser les interactions.

Le mois de mars signait la dernière étape de l’emménagement des 3 800 collaborateurs de Vinci dans leur nouveau siège social dans le quartier des Groues, à Nanterre. Pensé par les architectes Jean-Paul Viguier et Marc Mimram, il regroupe sur près de 74 000 m² la direction du groupe, mais aussi diverses entités de Vinci (Vinci Energies, Vinci Autoroutes, Vinci Construction, Vinci Concessions…).
Baptisé « l’archipel », le siège se compose de cinq bâtiments portant chacun le nom d’une île : Hydra, Java, Mona, Pemba et Tonga. Pour permettre une meilleure circulation, les bâtiments sont reliés par deux rues aériennes intérieures. Car l’enjeu était bel et bien de favoriser les interactions entre chacun des espaces et surtout, chacune des entités, jusque-là basées dans différents lieux en Île-de-France. « La particularité du groupe Vinci est qu’il fonctionne par entités distinctes. L’objectif avec ce projet était alors de regrouper une dizaine d’entités avec le double enjeu de refléter à la fois la diversité du groupe, tout en veillant à faire un trait d’union entre les métiers », explique Paméla de La Féronnière, directrice de projet chez ARP Astrance, mandaté pour l’AMO du projet et maître d’œuvre des aménagements des espaces tertiaires. Pour ce faire, les équipes d’ARP Astrance ont ainsi élaboré un concept baptisé « un multiple » qui a permis de donner une ligne directrice commune, tout en gardant les spécificités de chaque entité.

Une trame commune, un panel de possibilités

« Nous avons travaillé à l’aide d’une charte d’aménagement pour donner un cadre au projet », commente Paméla de La Féronnière. Chaque bâtiment avait ainsi une trame d’aménagement commune, avec un panel de possibilités d’adaptation pour chaque entité. « Les anciens bureaux étaient majoritairement individuels et cloisonnés. Là, chaque entité a pu choisir d’avoir jusqu’à 10 % de leurs effectifs en bureaux cloisonnés. Certaines ont choisi d’en avoir 0 % et d’autres sont allées jusqu’à 10 % », ajoute la directrice de projet. Quoi qu’il en soit, les postes de travail sont tous attitrés, Vinci n’ayant pas souhaité passer sur un mode en flex office.

Même principe pour les espaces de convivialité. « Les entités pouvaient opter soit pour un large espace de vie au cœur des plateaux soit pour une multiplication de plus petits espaces comme des zones café, etc. ». Tout comme pour les espaces de repos (salles de déconnexion, salle de repos, espace zen…). « Certains les ont démultipliés à chaque étage, d’autres n’en ont installé qu’un », note Paméla de La Féronnière.

Pour le reste, l’accent a été mis sur la partie collaborative avec un éventail de formats d’espaces disponibles : salle de réunion, brainstorming, arène, stand-up… Le tout, décliné en quatre thématiques d’ambiance. Les entités avaient le choix entre l’écosystème fertile (couleur biophilique, ambiance équilibrée et harmonieuse), tonique (couleurs vives, ambiance revigorante et dynamique), intense (matériaux bruts, ambiance palpitante et passionnée) ou encore paisible (couleurs douces, matières feutrées, ambiance sereine et relaxante). Chaque entité a choisi une dominante et a ensuite composé avec un mélange des thématiques.

Interaction et connexions

À l’ensemble de ces espaces vient s’ajouter un business center, au cœur du site qui s’étend sur quatre bâtiments, au 2e étage. « Cet espace a été pensé pour favoriser l’interaction entre les entités et leurs collaborateurs, créer un lieu d’échange en faisant évoluer l’organisation même des salles de réunion, jusqu’ici accolées aux espaces de travail, dans les plateaux. L’objectif d’un tel aménagement est également d’amener un maximum d’interaction et de croisement favorable au lien social dans l’entreprise et à la sérendipité », ajoute Paméla de La Féronnière. On trouve également plusieurs espaces de restauration, avec notamment un food-court au rez-de-chaussée, mais aussi une conciergerie, une salle de sport… Les collaborateurs peuvent accéder à l’ensemble des services depuis l’application digitale qui permet de faire le lien entre tous les acteurs du site.

Enfin, l’archipel offre également à ses occupants pas moins de 90 terrasses, accessibles principalement depuis les espaces de convivialité et équipées de mobilier outdoor, pour permettre de prolonger les échanges à l’intérieur comme à l’extérieur.